

Le matin, nous nous sommes réveillés assez alertes - petit déjeuner, on remballe la tente et c'est parti pour la mer. Enchanteurs par le trajet fluide de la veille, nous étions confiants. La première partie se passe bien. Nous faisons une pause en Autriche, schnitzel avec pommes de terre bien sûr, puis une file d'attente d'une heure. Les enfants étaient calmes dans la mesure du possible, mais maman… Quelle délivrance une fois arrivés sans autre arrêt jusqu'au camping. Papa rassurait maman, elle rassurait les petits (lisez : elle nourrissait en continu la plus jeune, donnait des gâteaux de maïs à l’enfant du milieu), et l’aînée, ‘A’, en pro de voyage, était surprise des inquiétudes de maman : "On va y arriver, facile." Et on a réussi.
Les formalités au camping, c’est toujours une sorte de préambule avant l’acte principal, monter la tente - notre palais temporaire sous les étoiles. La réceptionniste, d’un air solennel, nous indique où nous passerons la semaine et rappelle la sieste de l’après-midi avec une telle gravité qu'on aurait cru que la violer était puni comme le vol des joyaux de la couronne. Et puis vient le moment - la construction de notre résidence estivale. C'est toujours un épisode digne d’une télé-réalité, où le temps semble infini et la tension chez les enfants monte en flèche. L'attente du premier aperçu de la mer est pour eux interminable. Mais pour être honnête, la plupart du temps, ils s’ennuient profondément. Papa est habile et très bricoleur, mais il apprécie parfois un coup de main. C’est ici que nos enfants entrent en scène, avec enthousiasme... malheureusement souvent en mode "niveau expert de contre-productivité". Au lieu d’aider, les choses commencent à disparaître mystérieusement ou se retrouvent dans des endroits inattendus. Et la plus jeune ? Elle se téléporte, on ne sait comment, au milieu du plus grand chaos qu'elle peut trouver. Pas même une histoire sur le téléphone ne peut calmer cette tornade.

Le dimanche est le jour où les vacances commencent officiellement, et nous, les parents, nous transformons en animateurs à plein temps. Notre rôle ? Assurer un divertissement sans fin et satisfaire tous les besoins possibles et imaginables de nos chers petits. Mais ne vous inquiétez pas, nous le faisons avec légèreté et à notre manière, en gardant la tranquillité familiale en priorité. Et même si tous les jours ne sont pas dignes des catalogues touristiques, notre objectif est simple : survivre la journée en bonne santé, et tout le reste n'est que bonus.
Et qu'avons-nous fait de si extraordinaire toute la journée ? Nos deux accros de l'eau – papa et ‘A’ – ont passé la plupart de leur temps dans l'eau. Ce sont de véritables petits canards. Contrairement à la débâcle aquatique de l’année dernière, ‘T’ est maintenant capable d'aller jusqu'à la mer et accepte même d'avoir de l'eau jusqu'aux chevilles – tout ça pour remplir son seau pour son royaume de sable. Quant à la petite ‘Z’, sa relation avec l'eau se résume à une panique à cinq mètres de distance. Mais ce n'est rien de nouveau, et nous savons gérer.
Les matinées à la plage sont pour la plus jeune l’occasion de longues siestes dans son porte-bébé, tandis que le reste de la famille affronte le soleil. Les déjeuners sont un vrai délice pendant ces journées tropicales – surtout les melons, que les enfants adorent. Après le déjeuner, c'est l'heure de la sieste, et grâce à la règle locale de calme l’après-midi, nous sommes certains que personne ne réveillera nos petits. Le seul hic ? Notre tente est un parfait point de mire pour les rayons de l'après-midi, la transformant en sauna plutôt qu'en lieu de repos. Notre solution ? Inventer un chariot multifonction avec le siège-auto de ‘Z’ attaché dessus avec des sandows. Papa n'était pas vraiment fan, mais maman a enfin pu se reposer un peu.

Dès le lendemain, nous nous sommes dirigés vers la charmante ville de Caorle, où nous avons goûté aux vraies douceurs italiennes – glace et pizza. Bien que le personnel du restaurant ne semblait pas ravi de nos manières de table, grâce à notre position stratégique sur la terrasse, nous espérons que le petit chaos créatif sous la table n’a dérangé personne.

Puis le temps a quelque peu chamboulé nos plans, et le soleil promis sur la plage s'est transformé en nuages traîtres. Nous avons décidé d'échapper à la pluie et de nous diriger vers Venise, à une heure en voiture. Le chariot n'en valait pas la peine, vu tous les escaliers et les ponts. Nous avons donc misé sur les porte-bébés pour les plus petits, et notre petite ‘A’ a été chargée de jouer le rôle de la petite randonneuse.
À Venise, il faisait une chaleur terrible, le soleil brûlait. Après avoir trouvé des masques dans un kiosque – on avait presque oublié qu’ils sont obligatoires partout –, nous avons pu monter à bord du vaporetto, le bus sur l’eau, et nous approcher de l'attraction touristique majeure – la place Saint-Marc.

La promenade dans la ville fut pour les enfants plutôt un "supplice", où la seule lumière au bout du tunnel était l'idée de retourner sur le vaporetto. Et oui, reconnaissons-le, le vaporetto n'était pas un havre de tranquillité. Quand on ne nous bousculait pas, on marchait sur les pieds de nos petits. "Ils sont petits, mais pas invisibles !" avions-nous envie de crier. L'idée de leur céder une place assise ? Inimaginable.
Peut-être que le voyage n’était pas idéal, mais ce n’était pas non plus une catastrophe. Heureusement, nous nous sommes rattrapés au parc avec une aire de jeux pour enfants, et toutes les péripéties ont été oubliées. Venise ? Elle nous attendra jusqu'à ce que les enfants soient un peu plus grands !
Nous alternons entre baignades dans la mer, aquapark et nouvelles excursions. Cette fois, direction Trévise, une charmante ville surnommée le "jardin de Venise", à seulement une heure de voiture de Caorle. Avec moins de touristes et une atmosphère italienne authentique, Trévise nous a accueillis à bras ouverts. Flâner dans les rues anciennes de Trévise, c'était comme entrer dans un autre monde. Cette ville, siège de United Colors of Benetton et du fabricant de machines à café De'Longhi, offrait non seulement des bâtiments historiques, mais aussi un aperçu du design et de l'industrie italienne moderne.

L'une des étapes les plus intéressantes de notre visite fut la Fontana delle Tette, réplique d'une fontaine avec une histoire fascinante, datant de l'époque où l'eau était remplacée par du vin rouge et blanc lors d'événements importants. Les enfants, eux, s'attendaient plutôt à du lait !
L'excursion à Trévise s'est révélée être une parfaite pause loin des circuits touristiques habituels. Trévise nous a rappelé que même les lieux moins connus peuvent offrir des expériences inoubliables.

La veille du départ, nous avons déjà fait un peu de bagages, le reste se ferait le lendemain. Et notre matinée ? Un vrai cirque ! À neuf heures pile, un compatriote faisait les cent pas autour de notre emplacement, nous demandant avec une certaine audace quand nous allions enfin libérer les lieux. Avec patience et bienveillance, je lui ai expliqué qu’avec de jeunes enfants et leur sens inné du timing (qui se situe quelque part entre "jamais" et "peut-être plus tard"), les choses allaient prendre un peu de temps. Et que leur besoin vital de creuser dans le gravier était, pour l’instant, la priorité absolue. Finalement, à dix heures trente, nous étions en route, les valises pleines de coquillages et les cœurs pleins de souvenirs. L'Italie, à l’année prochaine !


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